Jacquy Bitch – "Too Late"

Alone prod (23/10/2021)

CD & album numérique 9 titres 

1. Intro
2. Asian
3. Mymy
4. Action
5. Nouveau Monde
6. Dérive
7. L’Énervé
8. Porte Rouge
9. Vengeance

Crédits
Christian Nevil : Basse
Rémy : Guitares
Jacquy Bitch : Chant, claviers, programmation
Chœurs additionnels : Christian, Rémy, Delphine

Ce qu’ils en disent :

Inaltérable, indétrônable, indémodable Jacquy Bitch pionnier de la scène Batcave/Deathrock hexagonale et des débuts qui remontent bientôt à quatre décennies.
Avec son groupe Neva il était déjà devenu incontournable durant les années 80. Depuis le démarrage de sa carrière solo au début des années 90 il a continué contre vents et marées de répandre la bonne parole tout en gardant une modestie et une simplicité déconcertante.

L’intro est un texte d’un constat peu brillant sur ce que l’humanité est devenue et instaure la tonalité de l’album.
Dès les premiers accords fulgurants et rageurs de « Asian » on comprend que l’on ne s’embarque pas sur une croisière aux flots tranquilles. C’est percutant et plein de furie. On s’en prend plein la tête. Ouch ! quel uppercut !! mais bon sang que ça fait du bien.

Le son de l’artiste a fortement évolué tout comme le démontre l’abrasif « Mymy » et ses sonorités Métal-Indus. Pourtant l’essence de Jacquy Bitch est bel et bien là. La voix décape et percute les tripes. Les émotions dégagées sont multiples et enveloppent l’auditeur pour ne plus le lâcher. Magistral !

Avec « Action » on comprend encore davantage qu’il n’est pas question de faire de prisonniers. Encore plus de tourments et de fureur encouragés par des riffs violents et sans concessions. On atteint des creux de plusieurs mètres et pourtant la traversée est une délectation.

Les curseurs continuent de grimper pour une tension radioactive avec des accents et des climats bouillonnants et torturés. Les guitares se vrillent dans un tourbillon et déboulonnent comme jamais. L’ambiance est vraiment musclée dans ce « Nouveau Monde » apocalyptique.

Débutant par un rire provenant des abysses, « Dérive » pulse dans tous les sens et projette des volées d’accords incisifs qui percutent et tranchent sans la moindre pitié. Ça pulvérise et déchiquète à tout va. Purification des neurones !

Jacquy exprime plus encore ses colères et son mal-être avec des paroles hargneuses et dévastatrices le long de «L’énervé» qui sonne comme un manifeste. Le point d’ébullition est atteint avec grand succès. Une claque dont on ressort revigoré.

Bien que démarrant d’une manière plus apaisée et lyrique ce qui annonce la vue de terres à l’horizon, l’agitation continue pour un « Porte Rouge » qui hisse les couleurs des douleurs indomptables toujours sous les ordres de cordes vénéneuses et frénétiques.
Même en mettant le pied à terre, pas de pause mais une conclusion thermique pour refermer ce chapitre volcanique avec grandeur, élégance et en « Vengeance » avec une voix plus mélancolique presque résignée. J’ai bien précisé « presque ». Quel beau final !

Jacquy Bitch est la preuve éclatante que l’on peut changer, muter sans jamais se trahir et en gardant son intégrité artistique quoi qu’il arrive. Une leçon !
Jetez-vous sur cet album !!!!

Blitz ! – Décembre 2021 – par Hypnas